samedi 8 février 2014

N'empêche...

On peut se situer à tous les niveaux que l'on veut. N'empêche. Un enfant syrien qui meurt sous les coups d'une trop grande violence, qu'elle vienne du ciel, d'un ventre qui crie famine ou d'une peau gavée de coups, c'est un enfant qui meurt sous ces coups-là.
 
On pourra prétexter que c'est pareil ailleurs, qu'il y a d'autres enfants. Invoquer les passés récents, rajouter du concept d'universalité, de récurrence de l'histoire. N'empêche.  Un enfant syrien qui meurt sous les coups d'une trop grande violence, qu'elle vienne du ciel, d'un ventre qui crie famine ou d'une peau gavée de trop de coups, c'est un enfant qui meurt sous ces coups-là. 
 
On pourra même se tartiner les plannings de colloques, de réunions au sommet, de conférences vénéneuses et de communiqués bien pensants. N'empêche. Un enfant syrien qui meurt sous les coups d'une trop grande violence, qu'elle vienne du ciel, d'un ventre qui crie famine ou d'une peau gavée de trop de coups, c'est un enfant qui meurt sous ces coups-là.
 
Et on peut encore, si le coeur nous en dit, penser qu'on a déjà assez à faire ici. Qu'on ne regarde pas ou plus. Autour de nous, sur nos trottoirs et dans nos villes. Que balayer d'abord devant sa porte... N'empêche. Un enfant syrien qui meurt sous les coups d'une trop grande violence, qu'elle vienne du ciel, d'un ventre qui crie famine ou d'une peau gavée de trop de coups, c'est un enfant qui meurt sous ces coups-là.
 
Il y a une autre option qui consisterait à faire l'inverse. 
De la douceur pour les enfants de Syrie. 
Mais n'empêche....
 
Marion Coudert.
 

1 commentaire:

  1. Je ne compte plus le nombre de fois où je navigue sur la toile le regard absent des pages que je consulte, sautant de l'une à l'autre par mot-clefs ou association d'idées, en quête d'un supplément d'âme, de particules élémentaires d'humanité et d'une respectueuse pudeur.
    Vous avez ces mots et ces messages là. Ils sont beaux, puissants et dignes.
    Votre blog est une pépite. Merci pour votre profondeur.
    Oui, de la douceur pour les enfants de Syrie. Mais n'empêche le printemps tarde...

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