Extrait de "Le chant des norias, un chant pour le peuple syrien"

Ceux qui connaissent la Syrie, l’aiment.

Ils savent que ce n’est pas une terre pour le feu et le sang.

Ceux qui connaissent la Syrie, l’aiment.

Ils savent que c'est une terre blanche, belle d'un peuple fragile et rêveur et discret.

Une terre d’étoiles que les enfants suivent la nuit.

Une terre bleue où les déserts confondent l'horizon et le matin.

Une terre minérale, à la patience millénaire.

Une terre verte d'hommes simples et en marche et que rien ne décourage.

Une terre pour apprendre l’odeur des fruits et la saveur du pain.

Une terre jaune que l'espoir traverse, renouvelle, régénère en toute saison.

Une terre inventée pour que s’élancent les grandes roues de bois, reines de l’Oronte.

Marion Coudert