Le sang du printemps 8/...
Ton frère a pris les armes, prends les armes à ton tour.
Le voisin que tu sommes de sortir de chez lui a vu vibrer ton cri dans les eaux de ta mère.
Mais convoque sa peur, oublie jusqu'à son nom.
Trouve-toi un immeuble, plante-toi bien en haut et vise tout ce qui qui bouge.
Ton frère est dans la rue, prends la rue à ton tour.
Hante les caves, astique ton arme, sois fort, montre-toi fort, enlève, pille, jouis de tes mains, de leurs teintes opaques, vole, viole, ravage, paye-toi des noces sauvages et ne te défais pas de ta rage sous les coups que tu donnes.
Et si on te tire comme un animal fou, ne regrette pas les années que tu laisses.
Marion Coudert
Ton frère a pris les armes, prends les armes à ton tour.
Le voisin que tu sommes de sortir de chez lui a vu vibrer ton cri dans les eaux de ta mère.
Mais convoque sa peur, oublie jusqu'à son nom.
Trouve-toi un immeuble, plante-toi bien en haut et vise tout ce qui qui bouge.
Ton frère est dans la rue, prends la rue à ton tour.
Hante les caves, astique ton arme, sois fort, montre-toi fort, enlève, pille, jouis de tes mains, de leurs teintes opaques, vole, viole, ravage, paye-toi des noces sauvages et ne te défais pas de ta rage sous les coups que tu donnes.
Et si on te tire comme un animal fou, ne regrette pas les années que tu laisses.
Marion Coudert
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