mardi 29 janvier 2013

Mars 2011


Vous voici.

Une lumière. Elle vient sur vous. Elle vous inonde. Vous sort de l'ombre. C'est vous que l'on regarde. Fréquentables tout d'un coup. Dignes de la lumière.

Les balles qui visent vos corps en mouvement précèdent la lumière. Elles l'autorisent. On parle de vous. Et plus. Jauger, juger, accuser, défendre.

Et la lumière se fait plus rare. L'ombre menace à nouveau. La solitude. De temps à autre, un flash lumineux, éphémère, agressif, sur l'action d'un jour, sur des corps qui n'ont plus rien à dire. Ou trop. Ou autre chose.

Puis l'ombre, sûre d'elle, vous emporte dans la banalité de la douleur. Chiffres vous devenez.

Loin.

Parler de vos matins. De ceux d'avant. De ceux qui vous habitent. Des merveilles jaillies de vos mains. De vos villes, de vos jardins, de vos déserts. Des soleils que scande la fraîcheur de vos maisons. De votre poésie claire. De vos mains fatiguées. De vos regards vaillants.

Et décliner autrement la lumière.

En douceur.

Marion Coudert.

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