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| Artisans des pneus d'Alep-Syrie. Photographie N.T. Camoisson |
Le sang du printemps 17/...
Les petites gens, le petit peuple, la rue...
Ceux qu'on tire aujourd'hui comme des bêtes dans les rues de Homs, Hama, Rastan, Zabadani, Idleb, Douma...
Ceux qui ne savaient pas faire autrement que de courber le dos, baisser les yeux, avaler leurs mots lorsque vous passiez.
Ceux dont la vie consistait à passer des heures dans l'ombre de votre ombre à attendre un signe de vous pour répondre à vos besoins, vos envies, vos ordres, vos caprices.
Ceux qui ont tout accepté des travaux épuisants, avilissants souvent, pour une survie silencieuse et fragile.
Ceux qui vous ont regardé vous engraisser, vous enrichir, vous étaler et vous vautrer dans un luxe souvent tapageur, régulièrement de mauvais goût.
Ceux qui se contentaient de peu et de n'être que peu de chose en ce monde.
Ceux-là ont saisi dans leurs mains un nouveau matin. Ils ont uni leurs chants, senti la force vive de leur jeunesse et la vigueur de leur espoir et la justesse de leur appel.
Et ils sont la fierté des rues de Homs, Hama, Rastan, Zabadani, Idleb, Douma.
Ensemble,
Parce qu'ils meurent de vous dire non
Parce qu'ils sont seuls
Pris dans les griffes obscènes de vos chars
Ceux-là seuls forment un grand peuple
Marion Coudert
Les petites gens, le petit peuple, la rue...
Ceux qu'on tire aujourd'hui comme des bêtes dans les rues de Homs, Hama, Rastan, Zabadani, Idleb, Douma...
Ceux qui ne savaient pas faire autrement que de courber le dos, baisser les yeux, avaler leurs mots lorsque vous passiez.
Ceux dont la vie consistait à passer des heures dans l'ombre de votre ombre à attendre un signe de vous pour répondre à vos besoins, vos envies, vos ordres, vos caprices.
Ceux qui ont tout accepté des travaux épuisants, avilissants souvent, pour une survie silencieuse et fragile.
Ceux qui vous ont regardé vous engraisser, vous enrichir, vous étaler et vous vautrer dans un luxe souvent tapageur, régulièrement de mauvais goût.
Ceux qui se contentaient de peu et de n'être que peu de chose en ce monde.
Ceux-là ont saisi dans leurs mains un nouveau matin. Ils ont uni leurs chants, senti la force vive de leur jeunesse et la vigueur de leur espoir et la justesse de leur appel.
Et ils sont la fierté des rues de Homs, Hama, Rastan, Zabadani, Idleb, Douma.
Ensemble,
Parce qu'ils meurent de vous dire non
Parce qu'ils sont seuls
Pris dans les griffes obscènes de vos chars
Ceux-là seuls forment un grand peuple
Marion Coudert
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